Un organe fragile

Les cellules sensorielles de l’oreille sont peu nombreuses : 15 000 environ, alors que la vue ou l’odorat en comptent respectivement plusieurs millions.

Elles ne se renouvellent pas et de plus, disparaissent naturellement avec le temps : c’est la presbyacousie.
Des expositions au bruit prolongées ou à des niveaux trop élevées contribuent également à la destruction des cellules et à l’apparition de troubles auditifs.

Quelques notions d’anatomie

L’oreille est un organe complexe composé de 3 parties, l’oreille externe, l’oreille moyenne et l’oreille interne dont les fonctions peuvent être ramenées au 3 actions suivantes :

– CAPTER, oreille externe
L’onde sonore arrive dans le pavillon de l’oreille jusqu’au tympan.

 

– TRANSMETTRE, oreille moyenne
Le tympan met en mouvement le marteau, l’enclume, l’étrier (les osselets) ; les muscles se contractent et amplifient ou limitent la transmission.

 

– CODER, oreille interne
La vibration est transformée en impulsion électrique qui transmet les informations au cerveau.

Un fonctionnement astucieux

L’oreille moyenne comporte, en quelques sortes, un protecteur auditif incorporé appelé: « reflexe stapédien ».
Il s’agit en réalité d’un muscle dont le rôle est d’empêcher une trop forte vibration des osselets, à,l’instar d’une sourdine de piano.

Cependant ce réflexe n’est efficace que peu de temps et sur une plage de seulement 10db. Ainsi,

 

-à 121 dB, il lâche prise après 7 secondes.
-à 109 dB, il résiste environ 1 minute 52 secondes.
-à 100 dB, il résiste environ 15 minutes en moyenne.
-à 90 dB, il résiste environ 2 heures en moyenne.

Au delà de ces temps, l’oreille interne est lésée…

… d’où l’importance d’utiliser un protecteur auditif adapté qui permet de ne jamais fatiguer son audition (« son muscle sourdine »), et de rester en dessous des seuils de surexposition…